L’intervention
a. Chez vous
Vous ne devez pas consommer de drogues durant les 24 heures qui précèdent l’avortement.
Assurez-vous d’avoir sur vous tout ce dont vous aurez besoin pour l’intervention. Quelle que soit la méthode d’IVG, nous vous demanderons dans tous les cas une pièce d’identité, une carte ou un contrat d’assurance, ainsi que la lettre de liaison (si vous en avez une). Si vous venez pour une IVG chirurgicale par aspiration ou pour un avortement instrumental, vous aurez aussi besoin de quelques vêtements de rechange.
Faites en sorte d’arriver à l’heure ! Si vous avez du retard, veuillez immédiatement en informer la clinique. En fonction de la raison de votre retard et du type de rendez-vous, nous déciderons de maintenir ce dernier ou de convenir d’une nouvelle date.
b. L’accueil
Présentez-vous à l’accueil dès votre arrivée à la clinique. Vous donnerez à l’hôtesse votre pièce d’identité et les documents demandés. Elle vous remettra un questionnaire (médical) auquel vous répondrez en salle d’attente. Une fois terminé, vous retournerez à l’accueil pour l’y déposer. À cette occasion, vous pourrez récupérer votre pièce d’identité et vos éventuels autres documents personnels.
c. L’entretien avec le médecin
Le médecin procédera à un examen préalable et déterminera exactement, au moyen d’une échographie, depuis combien de temps vous êtes enceinte. Selon le stade de la grossesse, l’échographie sera réalisée soit par le déplacement d’une sonde sur votre ventre, soit par voie vaginale. Si vous souhaitez voir l’échographie ou en garder une copie, c’est tout à fait possible. Il suffit de le demander au médecin.
Si l’échographie ne laisse pas encore apparaître (clairement) que vous êtes enceinte, nous vous donnons, en général, un nouveau rendez-vous.
d. L’entretien avec l’infirmière
Une infirmière viendra vous chercher pour un deuxième entretien et pour vous préparer à l’intervention. Vous pourrez lui demander des explications supplémentaires. Vous pourrez également vous entretenir avec elle de votre choix en matière de contraception.
Si vous n’êtes toujours pas sûre de votre décision, n’hésitez pas à lui en parler. Si vous avez besoin de plus de temps pour vous décider ou si vous avez trop de doutes, ce n’est pas gênant. Vous pouvez tout à fait prendre un nouveau rendez-vous ou annuler définitivement l’avortement.
- IVG médicamenteuse (pilule abortive)
L’infirmière vous donnera un premier comprimé. Vous le prendrez sur place, à la clinique. Vous emporterez chez vous d’autres médicaments, des ovules. L’infirmière vous expliquera à quel moment les prendre afin de poursuivre l’IVG et comment les choses vont se passer. Nous vous remettrons une fiche avec toutes les informations dont vous aurez besoin. Vous pourrez ensuite rentrer chez vous. - IVG chirurgicale par aspiration ou avortement instrumental
Vous allez vous préparer à l’intervention. Nous vous accompagnerons jusqu’au service concerné où vous vous changerez. Vous attendrez dans une salle avec d’autres patientes. Vous pourrez laisser vos affaires dans les consignes qui sont à votre disposition. L’infirmière vous donnera dans la pluspart des cas un médicament (le misoprostol) qui va ramollir le col de l’utérus. Ce médicament doit agir pendant au moins une heure. Si vous êtes enceinte de plus de 18 semaines, il faudra le laisser agir plus longuement, pendant 2 à 3 heures. Si vous avez opté pour une sédation (profonde), l’infirmière posera une perfusion sur votre bras.
e. Le prélèvement sanguin
Si vous êtes enceinte de plus de 18 semaines, l’infirmière déterminera également votre taux de fer dans le sang (Hb). S’il est trop faible (cela n’arrive que dans de rares cas), le médecin décidera de reporter l’intervention à une date ultérieure.
f. L’avortement
Si vous avez opté pour une sédation (profonde), un somnifère à courte durée d’action vous sera administré par une perfusion posée sur votre bras. Vous vous endormirez en l’espace de 30 secondes. Vous dormirez tout le temps de l’intervention. La sédation profonde n’est donc pas une anesthésie générale. Si vous avez opté pour une anesthésie locale, le médecin procèdera par de petites injections dans le col de l’utérus. Vous ne sentirez quasiment rien. Les IVG sur les patientes enceintes de plus de 13 semaines sont généralement réalisées sous sédation profonde.
La durée de l’intervention est de 5 à 25 minutes ; elle varie en fonction du stade de la grossesse. Vous vous réveillerez presque immédiatement après l’intervention. L’infirmière vous reconduira en salle de repos.
g. Après l’intervention
Vous ne pourrez sortir qu’après avoir été revue par le médecin ou un membre infirmier. Si vous avez été mise sous sédation (profonde), vous n’êtes pas autorisée à prendre la route durant les 24 heures qui suivent votre sortie (vous ne devez pas faire de vélo, ni conduire une voiture, un scooter ou un deux-roues motorisé). Les effets du somnifère perdurent en effet pendant 24 heures, ce qui vous rend moins vigilant. Si malgré tout vous décidez de prendre la route, sachez que les assurances ne couvriront pas les dommages qui pourraient en résulter.
Une sédation profonde est un peu plus légère qu’une anesthésie générale. Sous sédation profonde, vous respirerez naturellement et vous n’aurez donc pas besoin d'être intubée (avec introduction d’un tube respiratoire dans la trachée). Vous vous réveillerez mieux après une sédation profonde qu'après une anesthésie générale et vous serez moins gênée par ses effets.
Les médecins de la clinique vérifient toujours si vous pouvez être mise sous sédation profonde en toute sécurité. La sédation profonde présente en effet des risques avec certaines maladies, certaines allergies ou certains médicaments. C'est pourquoi, à la clinique, nous nous informons toujours sur les éventuelles incompatibilités. La sédation peut aussi se révéler dangereuse lorsque vous n’avez pas l’estomac vide. Le contenu de votre estomac risque en effet de s'écouler dans vos poumons, ce qui peut entraîner de graves complications. Par conséquent, si vous avez opté pour une sédation profonde, vous devrez vous présenter à la clinique à jeun. Si, en ce qui vous concerne, le médecin décide que la sédation profonde est la technique appropriée, vous bénéficierez d’un endormissement doux et sécurisé. Vous ne vous rendrez pas compte de l’intervention. De l’avis de nombreux patients, la sédation profonde procure de plus une sensation très agréable.